De la Poésie inattendue

Acahinn a retrouvé sa chambre à Cabestan.
Ce fut complexe de se souvenir et de s'y rendre, mais à présent qu'elle est assise sur le petit bacon, près d'une flamme de bougie, elle ouvre un livre sur ses genoux...

Au centre du recueil, y sont glissées des lettres manuscrites, des mots se liant en poèmes.

Elle prend le temps d'en relire quelques uns.

De la Poésie inattendue Corr_1

A quand le mariage à Lune d'Argent ?

Acahinn relève la tête de ses lettres, et aperçoit Kassandra qui est près d'elle.

"Je ne t'ai pas vu arriver. Un mariage? Je ne sais pas si on célèbre des mariages encore à Lune d'Argent. Tout le monde n'a que la guerre en tête."

Elle referme le livre.

"Et toi, Kassandra, qu'as-tu en tête?"

Pfff...les taurens c'est comme les nains...c'est une légende...z'êtes bien toutes les mêmes les gonzesses... Evil or Very Mad

(c'est quoi cette reflexion HRP, dans le pitit post rp? Smile

)

(arrrrrgh désolé...je me suis emballé...)

Kassandra jette des coups d'oeil furtifs à gauche et à droite avant de s'engager dans Cabestan. Ce bled ne l'inspire guère. D'ailleurs tout endroit où traînent des membres de l'Alliance ne l'inspire pas. Mais l'idée de pouvoir converser avec Dame Acahinn la motive à poursuivre son chemin. Enfin, elle trouve l'entrée de la modeste demeure d'Acahinn et s'y engouffre telle une furie non sans avoir encore jeté des rapides regards aux alentours.

Acahinn, que diable as-tu en tête ? Comment peux-tu te repaître de cette poésie taurène sans queue ni tête ?

Acahinn relève la tête, rejetant en arrière sa chevelure rousse étincellante dans la lumière tamisée de sa chambrette. Encore toute étourdie par la lecture des poèmes d'Aronech, elle regarde avec un sourire narquois Kassandra.

Que connais-tu aux choses de l'Amour ma pauvre Kassandra ? Tu ne vis que dans la rancoeur et la vengeance. Ton esprit est trop tourmenté que pour être réceptive à la douceur des propos d'Aronech ...

La douceur des propos d'Aronech ! Laisse-moi rire ma pauvre Acahinn ! Comment peux-tu envisager une relation sérieuse avec ce tauren ? A la moindre étreinte, ton corps gracile serait broyé par la poigne brutale de cette bête !

Acahinn, à ces propos agressifs, se lève d'un bond et veut lever la main sur Kassandra mais au dernier moment elle arrête son mouvement et sanglote.

Comment peux-tu me dire des choses pareilles Kassie ? Aronech est la discrétion et la douceur même.

Kassandra prend Acahinn dans ses bras et lui murmure au creux de l'oreille.

Alors explique-moi, ma douce amie, pourquoi Shastar m'a dit que ce tauren, nommé Aronech, braillait à tout va devant l'entrée de Karazhan "Acahinn, je t'aime" alors que toute l'élite de la Horde était rassemblée en ce lieu tourmenté ?

Contente de sa pique, Kassie regardait intensément Acahinn, attendant fébrilement une réponse digne de ce nom.

Alors Acahinn, dans un moment presque lucide, répond avec douceur et calme à son amie Réprouvée.

"Il existe differentes façons d'aimer. Et meme si les etreintes ne sont pas de mise entre une elfe et un tauren, les caresses de ses mots et les marques régulières de son affection suffisent à me consoler. Agarwaën est mort, ou me fait croire qu'il l'est. Il a toujours été rude avec moi dans ses paroles et dans son absence. Bien sur, nous étions plus physiquement compatibles pour des étreintes, mais la tendresse n'y était pas..."

Puis une terrible fureur s'embrase dans son regard.

"J'ai encore la capacité de profiter de chaque bonheur que la vie m'offre! Qu'il crie qu'il m'aime! Si cela lui plait, alors cela me comble de joie! Enfin quelqu'un qui le dit, enfin quelqu'un qui le ressent!"

Puis plus bas, comme pour elle-même...

"Ca ne m'était jamais arrivé, je crois."

Enfin, se tournant vers son amie, comme si les phrases prononcées plus tot étaient déjà loin.

"Veux-tu que je raccomode ta robe, j'y dicerne un petit accroc... laisse moi faire ce peu.."

Kassandra n'en revenait pas. Interloquée, elle se demandait comment ce fût possible qu'Acahinn, sa grande amie puisse oublier qu'elle-même était une couturière expérimentée. Elle faillit laisser libre cours à sa fureur mais se ravisa. Acahinn était manifestement troublée par ce tauren. Elle lâcha, entre ses machoires, enfin ce qu'il en restait :

Bien sûr Acahinn, répare cet accroc.

Acahinn s'exécuta et ses petits doigts habiles courraient le long de la robe tels des chevaux fous galopant dans les plaines de Nagrand au lever du jour.

Kassandra, pour cacher son malaise, prit la peine de meubler ce silence pesant.

Ces combats dans le marécage de Zangar ont laissé des traces sur ma robe. Penses-tu, Acahinn, que je doive me lier d'amitié avec les Sporeggar ? Serait-ce utile pour monter ma compétence en couture et en enchantement ?

Encore une fois, Kassandra se rendit compte, qu'elle venait de lâcher une pique, non volontaire, celle-là.

Une silhouette encapuchonnée se tient dissimulée dans l'ombre d'un palmier et écoute attentivement la conversation de la réprouvée et de l'elfe de sang. Les alizées des Tarides soulèvent les lambeaux de la cape de l'inconnu qui claquent doucement dans son dos. Au fur et à mesure de la conversation la silhouette baisse la tête, l'air résigné...

Sa main droite se glisse sous sa cape et en ressort une rose pourpre et un plis cacheté. Son poing se serre lentement et écrase la fleur et la lettre qui glissent toutes deux au sol tachetées de sang. Un crachat part de sa bouche et soulève un léger nuage de poussière aride au sol de Cabestan.

La silhouette quitte sa cachette et, sans un regard en arrière, se dirige d'un pas lent vers le ponton de Cabestan où un bateau vient d'accoster.

Telquis dormait profondement dans son humble demeure de Cabestan, lorsque une forte odeur viens chatouiller son odorat de chasseur sur developpé, et le tire du sommeil.

Il se rend sur son balcon et crie a la mage voisine, Acahinn:

"Bon, ton odeur de saucisson pas frais je dit pas, l'odeur de corps en decomposition de Kassandra je supporte, je l'aime bien elle, mais quand tu invite des amis rouquins tu me previens que je dorme a l'hotel, on se croirais dans une charcuterie de rongeur ici."

Telquis regarde au loin et apercoit sur le quaie une silhouette qui lui semble familiere. Il pense a voix haute

"Non, pas possible, ca ne peux pas etre..."

Telquis se tourne vers Yuria, sa chouette nouvellement dompté

"Yuria, il est temps de prouvé ta fidelité, tu va suivre cet homme encapuchonné, et me dire ou il se rend"

La chouette prend son envol et tourbillone au dessus du bateau dans lequel a mont l'inconnu. Telquis les observe jusqu'a ce qu'il ne les vois plus a l'horizon.

"Pas possible, ca ne peux pas..."

Acahinn va pour répondre à Kassandra, quand les cris de Telquis l'extirpent de son calme. Elle se lève et sort sur le balcon. D'une voix rageuse, elle gronde ces mots :

"Telquis! Mets toi des crottes de Talbuks dans le nez, si ton odorat exacerbé te joue des tours! Arrête le Lotus!"

Et pour ponctuer sa phrase, elle n'oublie pas de lancer un trait de feu par la fenêtre de son voisin presque rouquin.

Puis... soulagée, elle revient vers son amie, et s'assoit sur son lit rembourré de paille.

"Les sporregar connaissent des recettes de cuisine et aussi d'alchimie, intéressantes. Mais au délà de çà, ils sont de mauvais couturiers. Ca manque de confort ici... Non? Il faudra que je t'emmene à Lune d'Argent un soir."

Acahinn chérie, je serai ravie d'aller à Lune d'Argent avec toi. Voilà bien un endroit où je n'ai encore jamais été.

Après moultes embrassades et adieux déchirants, Kassandra sortit dans Cabestan.

La nuit était noire ébène. Méfiante à son habitude, Kassandra prit sa forme d'ombre, s'enmitouffla dans sa houppelande, et se fondit dans la nuit.

En se dirigeant vers les quais, un crissement bizarre sous ses pas la fit stopper net. Elle jeta rapidement un oeil à terre et vit une rose pourpre et un pli cacheté. Alors arrivèrent à ses narines les effluves d'un parfum qu'elle croyait avoir oublié depuis longtemps.

Elle murmure entre ses lèvres desséchées :

Agarwaën, mon vénérable chef, es-tu donc encore en vie ?

Elle se rendit compte alors que ce pli cacheté devait être destiné à Acahinn ... Sa réflexion fut brève. Kassandra fit demi-tour, entra dans l'auberge de Cabestan et d'un geste vif, jeta l'enveloppe, sans même l'ouvrir, dans le feu crépitant. Elle regarda les volutes de fumée s'élever dans l'âtre rougeoyant et n'éprouva aucun regret à l'idée qu'Acahinn ne saurait jamais ce que contenait ce pli.

Les embruns frappaient le visage d'Agarwaën. Il était accoudé au bastingage de la navette Cabestan/Baie du butin depuis plusieurs minutes. Les yeux dans le vague il fixait la ligne de l'horizon, des souvenirs et des fantomes du passé l'assaillaient et il luttait intérieurement pour ne pas se faire submerger.

Yuria observait l'elfe de sang perchée dans les filins des voiles du bateau. Elle avait déjà combattu à ses côtés dans de multiples escarmouches et avait pourtant du mal à le reconnaître. Agarwaën avait abaissé sa capuche sur ses épaules et la chouette discerna une longue balafre qui lui traversait le visage de part en part. Son teint était cuivré et il avait perdu plusieurs kilos. Ses yeux étaient sombres et son regard froid et dur. Un solitaire...Le leader des Flammes était devenu un combattant froid et impitoyable, sans attache, sans but...

Il jeta un coup d'oeil par dessus son épaule et s'adressa à Yuria en ces mots: "Va dire à ton maître qu'il se pourrait que je sois de retour...dans quelques lunes...Le sang de l'alliance va couler...et j'aurai besoin de mes plus fidèles flammes..."

Nombre de messages : 112 Date d'inscription : 28/01/2007

Le tauren se leva en sursaut. Il avait cru entendre le son puissant d'un cor au loin. Il se mit debout dans la caverne qui l'abritait depuis plusieurs jours en plein milieu de la région de Gangrebois. Dehors, une pluie battante fouettait le sol. Un étrange sentiment s'empara de Silenc, une force inexpliquable qui lui ordonnait de repartir en guerre. Il décida de partir sur le champs pour Cabestan, ancien repère des flammes d'Andùnë, dans l'espoir de croiser un ancien ami qui pourrait lui en dire plus.
Il sortit de l'antre pour se nourrir d'un ours rapidement tué et se mit en route dès qu'il eût délésté l'animal de son cuir pour s'abriter de la pluie...

Yuria battai des ailes a vive allure dans le ciel de Cabestan pour prevenir Telquis du message qu'elle portait desormais.
Une fois a destination, et picora la tete du chasseur pour le reveiller, ce qui lui vallu une premiere baffe sur le bec.
Une fois que Telquis eu quitter le royaume des reve, le volatile l'emmena jusque dehors, et la sur le sable, et commenca a tracer d'etrange signe, dans un language connu seulement des deux comperes.
Telquis adressa un gigantesque coup de pied dans l'arriere train de Yuria

"Je t'ai demander ou il allais, pas ce qu'il allais faire!"

L'oiseau s'envola dans un piaillement indescriptible.

Telquis retourna a l'interieur et commenca a tailler un baton

"Alors tu a de nouveau besoin de moi mon vieil ami, alors ces fleches te serviront jusqu'en enfer"

Dans Cabestan on entend resonner le ricannement si caracteristique du maitre Chasseur